Une photographie d'un amas de pierres noires devant un océan bleu foncé. Le ciel est d'un gris-bleu foncé avec de gros nuages de pluie. Une mouette vole au-dessus des eaux agitées.

Table ronde:

La recherche sur le théâtre québécois en temps de COVID

Jeudi 8 juillet 2021 | 9 h 00 - 10 h 30

(PRÉSIDENCE : KAROLANN ST-AMAND), ÈVE-CATHERINE CHAMPOUX, CHARLOTTE MOFFET & VÉRONIQUE HÉBERT

Conversation en direct sur Zoom en français. Aucune interprétation en langue des signes ou traduction ne sera proposée pour cet événement.

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Axe théâtre québécois d’hier et d’aujourd’hui : La recherche sur le théâtre québécois en temps de COVID

VÉRONIQUE HÉBERT, CHARLOTTE MOFFET & EVE-CATHERINE CHAMPOUX

La pandémie de la COVID-19 a bouleversé nos vies personnelles et professionnelles, mais également le milieu théâtral et celui de la recherche universitaire. Alors que nous nous adaptons aux nouvelles réalités, nos milieux se transforment. Les nouveaux mots d’ordre, survie et adaptation, caractérisent depuis mars 2020 notre mode de travail. Un an après le début de la pandémie, nous souhaitons engager une discussion animée par Karolann St-Amand autour des impacts sur les recherches actuelles en théâtre québécois. Nous invitons Ève-Catherine Champoux, Charlotte Moffet et Véronique Hébert à discuter collectivement autour des questions suivantes (liste non-exhaustive) : la redéfinition du corpus, l’adaptation du sujet d’étude, l’accessibilité à la documentation, aux archives, aux centres de recherche, la transformation des lieux de travail, le support des pairs, des institutions d’enseignement, des associations savantes, le partage de solutions et autres initiatives solidaires.

Notices biographiques :

Véronique Hébert est une femme de théâtre Atikamekw de la communauté de Wemotaci. Doctorante en Études et Pratiques des arts à l'UQAM, en recherche-création en théâtre, elle détient un baccalauréat en théâtre de l'Université d'Ottawa ainsi qu’une maîtrise en dramaturgie portant sur le chamanisme chez Jovette Marchessault.

Mes travaux actuels portent sur la recherche-création en théâtre appliquée au territoire, plus précisément au Nitaskinan, le territoire ancestral atikamekw. L’un des objectifs est la création d’une œuvre théâtrale qui combine le documentaire et la création. J’explore les perspectives des sciences naturelles et sociales et les compare à l’expérience actuelle et passée des Atikamekw sur leur territoire. Je collabore avec la coopérative d’artisans atikamekw Tapiskwan Sipi ainsi qu’avec une scénographe atikamekw pour créer les décors et les accessoires. Des ateliers de recherche dans le territoire avec mes collaborateurs étaient prévus, mais ils ont été repoussés à cause de la covid-19.

Charlotte Moffet est candidate à la maîtrise en littératures à l’Université de Montréal. Elle est adjointe à la recherche et à la coordination de la Théâtrothèque au CRILCQ, et coordonnatrice du projet « Recensement des initiatives culturelles mises en œuvre au temps de la COVID-19 ».

Au cours de la dernière année, depuis la Théâtrothèque du Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ), il me semble avoir été aux premières lignes de la transformation des lieux de travail de la recherche sur le théâtre québécois qu’a imposée la pandémie de COVID-19. Je propose alors de partager mes observations de l’impact de la fermeture des lieux physiques sur l’accessibilité à la documentation, aux archives et aux centres de recherche, ce qui a des conséquences non seulement sur les projets individuels, mais aussi sur le rayonnement et les activités de diffusion.

Après avoir complété un baccalauréat en scénographie à l’Université Concordia, Eve-Catherine Champoux a choisi de bifurquer vers la muséologie et de se consacrer à la préservation des arts vivants. Elle mène présentement des recherches doctorales sur la diffusion de ce patrimoine à travers le média de l’exposition.

La nouvelle pratique de l’enregistrement audiovisuel est une porte ouverte à la préservation adéquate et la pérennisation des performances scéniques. Ce nouvel effort de fixer l’éphémère et de le rendre pérenne au moyen de dispositifs technologiques représente un avancement inespéré pour la préservation du patrimoine théâtral. À travers l’analyse de différents exemples de captation, puis de diffusions vidéographiques, je propose d’observer comment le milieu théâtral s’est familiarisé avec la présence des caméras ainsi que les captations qui transmettent efficacement non seulement la performance scénique, mais également l’expérience spectatorielle, ouvrant ainsi la porte à la préservation de l’acte théâtral.