Détails et descriptif de l'événement
Mesures d'accessibilité
Camille Renarhd et Marie Bardet
Nous re-poser avec le territoire
Dans cet atelier in situ, nous nous proposons de nous dé-poser, de nous re-poser et de siester afin d’interroger nos manières de poser un geste sensible qui plutôt que de s’imposer ou de se faire voir, chercherait à se faire oublier, à glisser, à s’évanouir et à faire apparaître autre chose, autour.
Comment changer de posture pour tendre vers et danser avec un territoire dans un état de demi-sommeil ? Quelle disponibilité à l’infime, aux sols, aux airs, à ce qui se trame par en-dessous, de côté, cela demande-t-il ? Quelles vulnérabilités s’invitent lorsque nous nous endormons dans un espace public ? Quels sont les corps et les histoires qui peuvent s’y re-poser ? Comment le territoire nous fait-il rêver, halluciner ?
Entre fabulation et con-spiration, nous fréquenterons les interstices, les failles et les glissements de terrain de ce qui se dé-pose entre pratiques (éco)somatiques, dansées, de lecture et d’écriture.
Bio : Camille Renarhd est une artiste trans(e)_disciplinaire et chercheuse enracinée à Tiohtiá:ke/Mooniyang/Montréal. Iel s’intéresse aux processus collectifs-créatifs-activistes-poétiques-politiques, en un seul mot. Son travail a été présenté dans des lieux dédiés autant aux arts vivants qu’aux arts visuels (ex. Agora de la danse, Mtl; Palais de Tokyo, FR; Centro Nacional de las Artes, MX; Festival UnDrum, Suoni Per Il Popolo, Mtl). En 2021, iel obtient un doctorat en Études et Pratiques des Art (Prix Mérite Meilleure Thèse de l’UQAM). Sa thèse en recherche-création porte sur les rituels performatifs en art actuel et interroge les passages entre immersion In Situ, In Socius et la création d’une œuvre artistique partagée avec des spectateurices. Iel a été chercheuse associée au Centre for Interdisciplinary Studies in Society and Culture à l’Université Concordia (2021-2023) et est depuis cette année professeure à l’École Supérieure de Théâtre à l’UQAM. Ses travaux actuels explorent les intersections entre rituels performatifs, danse, écologie politique, somatiques, art sonore et espaces de soin.
Marie Bardet est enseignante-chercheuse de l’EIDAES (École Interdisciplinaire en Hautes Études Sociales) UNSAM-Argentine, et dirige le master en Pratiques artistiques contemporaines de son École d’Art et Patrimoine. Née dans un petit village en France, elle vit et travaille depuis deux décennies à Buenos Aires. Ses actions et ses pensées déplacent les frontières entre théorie et pratique, et se nourrissent autant de l’improvisation en danse et des pratiques somatiques que de la philosophie contemporaine et des pensées-pratiques féministes queer/cuir. Elle s’intéresse aux problèmes qui, à travers les gestes et les matières sensibles, composent des espaces communs où exercer à la fois une pensée située, une multiplicité artistique et une inquiétude politique. Elle accompagne des processus de recherche et création et enseigne dans différentes universités et musées (MUAC Mexico; MITAV Bogotá; Musée Reina Sofía Madrid), et a publié plusieurs ouvrages (dont Perder la cara, Cactus, 2021 ; Una paradoja moviente: Loïe Fuller, Eduvim, 2021; Hacer Mundos con Gestos, Cactus, 2019; Penser et Mouvoir, L'Harmattan, 2011).