6/7/24
10:30 - 12:00 HNE

Séances parallèles V - Groupe AVEQc

Local : Studio T (CSL-0728)

Groupe Arts vivants et écologie au Québec (AVEQc)

Entretisser les voix et les pratiques. Correspondances

Essais performatifs

Catherine Cyr (UQAM) et Véronique Basile Hébert (UQTR), animation

Jean-Paul Quéinnec (UQAC) et Mélanie Binette (artiste)

Sylvie Lapierre (U. Laval) et Claudia Bernal (UQAC)

Patrick Gauvin (UQAT) et Andrée-Anne Giguère (U. Laval)

Lara Kanso (U. Laval) et Katya Montaignac (UQAM)

Alain Joule (artiste), Télépoésie (vidéoprojection)

 

 

Détails et descriptif de l'événement

Mesures d'accessibilité

Groupe Arts vivants et écologie au Québec (AVEQc)

Entretisser les voix et les pratiques. Correspondances

Cette activité proposée par le groupe AVEQc se déroulera en trois temps. Pendant la première partie, nous présenterons une création vidéo de 20 minutes élaborée par l’artiste et membre de notre groupe de travail Alain Joule. Dans le sillon de ses créations antérieures, cette vidéo sera composée d’un assemblage de matériaux sonores, visuels et textuels offerts par des collaborateurs et collaboratrices de l’artiste. Entretissés, ces matériaux, dans leur cohabitation, mettent de l’avant diverses formes de porosité et de reliance. Ils interrogent aussi l’engagement poétique et politique au sein du biotope qui nous fait vivant.es, en relation les un.es avec les autres et avec le plus-qu’humain.

Cette vidéo sera présentée comme une « lettre » offerte aux gens en présence.

Dans la deuxième partie de l’atelier, il s’agira de répondre à cette lettre à travers une série d’offrandes imaginales. Ces offrandes pourront prendre la forme de réponses performatives : gestuelles, vocales, sonores, graphiques, installatives ou textuelles. Trente minutes seront allouées à l’exploration de ces matériaux, lesquels seront ensuite partagés, dans leur forme humble, avec l’ensemble des gens présents.

Une discussion autour de la lettre et de ces réponses créées in vivo viendra clore l’activité.

Nous souhaitons que les matériaux générés par l’atelier deviennent le ferment d’une nouvelle création vidéographique ou d’une autre forme collaborative – à inventer.

Activité proposée par Alain Joule et animée par Catherine Cyr (UQAM) et Véronique Basile Hébert (UQTR)

Bio:

Étudiante au doctorat en « Littérature, arts de la scène et de l’écran », Sylvie Lapierre  questionne, au cœur de la recherche-création, les possibilités de mettre en dialogue, non  seulement les pratiques qu’elle maîtrise mais aussi celles qui présentent le défi de plonger dans  l’univers des nouvelles technologies. Ces dernières ouvrent les possibilités d’appréhender  l’espace, le temps et la forme en superposant plusieurs niveaux de compréhension et  d’appropriation du sujet étudié. Ses pratiques actuelles; en tant qu’artiste et psychothérapeute  soutiennent l’importance d’appréhender toute situation dans une perspective globale. 

Son intérêt se porte sur la création d’espaces immersifs mettant en relief les notions de territoire  et de société ainsi que la résonance avec les éléments du monde. Le dialogue qu’elle cherche à  établir dans la mise en tension créée par l’interdisciplinarité, vise à interpeller le public en  l’invitant à expérimenter les faits à partir de multiples niveaux de perception. En intégrant une  présence performative, elle invite l’observateur à déployer une appréciation plus complète des  enjeux soulevés par ses sujets de recherche. 

Artiste interdisciplinaire et chercheuse, Claudia Bernal est chargée de cours au Département des arts, des lettres et du langage de l’UQAC. Ses œuvres se situent à la croisée des arts visuels, du théâtre performatif et de la littérature. Elle détient un doctorat en études et pratiques des arts de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). En 2023 Bernal a terminé un stage postdoctoral en recherche-création au sein du CELAT-UQAC. Ses recherches actuelles portent sur la relation corps-territoire / identité / résistance. Elle est détentrice d’une maîtrise en théâtre qui lui a permis d’approfondir ses recherches sur le texte en tant que matériau plastique et sur l’installation performative. Dans ses œuvres, les concepts de mouvement, de migration, d’espace et d’identité sont récurrents. Elle a présenté sa production artistique dans des musées, des centres d’artistes, des galeries et des espaces publiques.

Jean-Paul Quéinnec est professeur de théâtre à l’UQAC. De 2010 à 2021, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en dramaturgie sonore au théâtre, sa recherche-création interroge les processus et dispositifs d’écritures dramatiques et scéniques à partir d’une approche plurielle et performative. Membre du CRILCQ, il fut aussi codirecteur de la revue Percées - Explorations en art vivant jusqu’en juin 2022. Il est récemment nommé directeur du CELAT-UQAC. Ses créations sont présentées au Québec et ailleurs à l’étranger. De même, il publie dans différentes revues savantes mais aussi co-édite les cahiers de phonographie dont dernièrement, le n°5 sur l’Amazonie Colombienne et l’île d’Anticosti au Québec.

Mélanie Binette est une artiste interdisciplinaire, performeuse et chercheuse basée à Montréal. Elle a co-fondé et dirige depuis 2009 le Milieu de Nulle Part, une compagnie de création in situ et in socius qui explore des lieux en tant qu'espaces imaginés, pratiqués, contestés, conquis et reconquis. Elle s'intéresse en particulier à la façon dont la performance transforme les lieux en créant des espaces virtuels, alternatifs et mythiques, brouillant les frontières de ce que l'on nomme le réel. Sa dernière performance, Errances, proposait une déambulation sonore sur le deuil, qui s’adressait à une personne à la fois dans les espaces publics de la Place des Arts, lieu du décès de son père.

En tant qu’artiste, Patrick Gauvin pratique la recherche-création à travers une épistémologie constructiviste du Worldmaking. Il met à profit sa propension à la déambulation afin de découvrir et produire du lien entre des « objets de mémoire » trouvés en chemin et déterritorialisés par des procédés de traduction numérique choisis pour leur récalcitrance à une restitution parfaite. Les objets photogrammétriques sont alors préparés et assemblés à l’aide d’outils logiciels, de manière à tisser, par induction, des mondes numériques visitant une esthétique du quotidien. Il tente, par cette pratique et cette méthode qu’il documente, de proposer une alternative ancrée et immanente à la transcendance numérique. Patrick est titulaire d’une maîtrise en éducation et enseigne la création 3D et la créativité à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, campus Montréal. Il fait parallèlement ses études doctorales à l'Université Concordia.

Andrée-Anne Giguère est une artiste interdisciplinaire, professionnelle de recherche auprès de Jean-Paul Quéinnec sur la recherche en dramaturgie sonore au théâtre. Comédienne, performeuse, conceptrice vidéo, metteure en scène et formatrice, elle est aussi co-directrice artistique de Théâtre Déchaînés qui défend une accessibilité créative en art pour les personnes atteintes de handicap. Étudiante au doctorat (U. Laval) et boursière du FRQSC, ses recherches sont axées sur l’intégration sensible et performative de la technologie sur la scène. Elle publie dans différentes revues savantes et co-édite les cahiers de phonographie dont dernièrement, le n°5 sur l’Amazonie Colombienne et l’île d’Anticosti au Québec.

Lara Kanso est metteuse en scène et doctorante en « Littérature, arts de la scène et de l’écran» à l’Université Laval, au Canada. Elle a mis en scène et co-écrit plusieurs créations théâtrales multidisciplinaires et interculturelles. Elle a collaboré à l’Encyclopédie Le Théâtre dans l’Histoire : les scènes, les hommes, les œuvres (2016). Son texte dramatique « Tu m’as souvent parlé de bonheur » a été publié en France en 2023. Elle travaille actuellement sur une création théâtrale dont elle signe la mise en scène et l’écriture avec le Petit Théâtre du Vieux Noranda. Sa recherche-création doctorale porte essentiellement sur le théâtre néo-documentaire, revisité à la lumière des théories du néo-matérialisme et d’écologie dans les arts vivants. 

Artiste en danse et dramaturge installée à Tiohtiá:ke/Mooniyang/Montréal, Katya Montaignac crée des « objets dansants non identifiés ». Jeux chorégraphiques, spectacles participatifs, séminaires in(ter)disciplinaires ou banquets performatifs, son travail suscite des collaborations inattendues à travers la mise en jeu d’une diversité de corps et de voix. Riche de nombreuses expériences collectives, notamment avec La 2e Porte à Gauche et avec La Pieuvre (groupe de réflexion tentaculaire sur l’évaluation de l’art·iste), sa démarche s’inscrit dans une pratique de l’invitation et du dialogue. Elle s’intéresse particulièrement aux corps micropolitiques, à une danse sans ego, aux pratiques radicalement déhiérarchiques, collectives et bienveillantes. Docteure en études et pratiques des arts, elle enseigne et écrit sur la danse (De la glorieuse fragilité : l’Abécédaire ; Tribunes sur la danse ; Curieux manuel de dramaturgie…) et anime des conversations au sein du milieu professionnel (Cultiver son jardin chorégraphique, Chorégraphes anonymes, Club de dramaturgie…).

Alain Joule - Une poésie définie comme création en acte (Poïèsis et Praxis). Travaille sur l’interaction entre la poésie à lire ou à entendre, les arts visuels (peinture, sculpture, installations), les arts sonores (musique écrite et improvisée, instrumentale, vocale et électroacoustique) et les arts du mouvement (danse, chœurs d’action). Responsable des séminaires d'improvisation et du collectif d'improvisation musique-danse au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon de 2007 à 2010; Formateur Musique-voix-mouvement au Théâtre du Ring Toulouse à partir de 2015. -Maître de recherche en musicologie : L’improvisation comme esthétique de la république -Docteur PhD en étude et pratique des arts : La possibilité d’une œuvre Artiste concepteur-réalisateur (texte-image-musique). Je travaille depuis de nombreuses années sur le thème de la mémoire, celle des lieux mais aussi des pierres et bien sur des « vibrants » humains, animaux, végétaux qui ont un moment partagé ces espaces que le temps a façonnés, signant l’impermanence et la force de la transformation perpétuelle qui mène à la vie. Un travail ininterrompu « d’atelier élargi » avec des expérimentations multiples pour affiner le propos ...l'engagement vers une œuvre plurielle : un contrepoint de formes textuelles, visuelles, musicales, autonomes et complémentaires, servi par un/des concept(s). Une centaine d’œuvres multidisciplinaires créées dont trois commandes de l’état (France).

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